LE KARATE-DO
Une section au sien de
I.R.B.C
Président :
AZIZ CHIBANE
« Le karaté-do est un art noble. Ceux qui s'enorgueillissent d'êtres capables de casser des planches et de briser des briques, ou qui affirment êtres capables d'arracher des morceaux de chair à leurs adversaires, ne connaissent absolument rien au karaté. Ils jouent dans les branches et le feuillage d'un grand arbre sans avoir la moindre idée de ce que recèle le tronc ».
Gichin Funakoshi.
Le karaté, cette ancienne discipline sportive que tout le monde connaît, ou bien c’est la majorité qui l’a pratiqué, elle a connus une éclipse dernièrement. Elle est de retour cette année avec une vingtaine l’athlète (petite catégorie)(filles et garçons), et c’est grâce a un grand monsieur Aziz Chibane (le président), ancien karateka, naïf, discipliner, timide et très sage : « malgré tous, cette noble discipline ne mourra jamais dans nos cœurs… ceux qui ont bus de cette source ne peuvent jamais oublié le goût, l’arome circule toujours dans nos sang…je suis le fils et elle est ma mère, c’est grâce a elle que j’ai connus le secret de tranquillité et la bonne santé,… c’est elle qui ma fait apprendre de respecter les autre… le karaté est une discipline avant qu’elle soit un sport de combat,… elle est une école ». C’est avec ces petites phrases qui pèsent beaucoup, qu’il a voulus déclarer ces profonds sentiments. Pour luis cet art est une histoire vielle, un amour, des souvenirs, une fierté, un principe…
- La honte n'est pas d'être inférieur à l'adversaire, C'est d'être inférieur à soi-même.
« Si tu te crois battu, tu le seras. Si tu n'oses rien, tu n'obtiendras rien. Si tu veux gagner, mais que tu t'en crois incapable, sois assuré que tu n'y arriveras point. Si tu crois que tu vas perdre, tu as déjà perdu. »
« Le regard ne doit exprimer aucune force. Il doit donner le reflet du vide le plus complet afin que l'adversaire ne puisse s'accrocher sur aucune chose de l'esprit »
« Avant tout connais-toi, ensuite connais les autres ».
Les différents styles de karaté. :
Plusieurs styles différents se sont créés au cours du XXe siècle. Ils varient tous les uns des autres, dans bien des domaines : frappes, positions de combat, utilisation d'armes, applications martiales ...
Les styles officiels les plus connus du karaté sont : le Shotokan, le Goju-Ryu, le Wado-Ryu et le Shito-Ryu. Mais il en existe d'autres tel le Kyokushinkai, le Shorin-ryu, le Kobudo...
- Le Shotokan :Le Shotokan est le style le plus pratiqué dans le monde, développée à partir de différents arts martiaux par Gichin Funakoshi. Le Shotokan est divisé en trois parties : le Kihon ou « fondements », le Kumite (le combat), et les Katas (formes ou modèles des mouvements). « Les techniques du Shotokan sont caractérisées par des positions profondes et longues qui fournissent la stabilité, mouvements puissants et position renforçant les jambes. La force et la puissance sont souvent démontrées au moyen de mouvements plus lents et plus retenus. Les techniques de kumite reflètent ces positions et mouvements à un niveau moins élevé ».
- Goju-ryu :Style de karaté prenant son origine dans le Naha-Te (puis Shorei-ryu) d’Okinawa et fondé par Chojun Miyagi en 1926. C'est ce dernier qui concrétisa le passage du Naha-Te au Goju-Ryu et qui décida de l'appellation. « La véritable branche japonaise du Gôjû Ryû connut toutefois son essor avec un de ses élèves, Gogen Yamaguchi, un maître légendaire du karaté qui fût surnommé "le chat". Le renforcement musculaire et les exercices respiratoires y tiennent une part importante. Techniques mains ouvertes, luxations et postures hautes ( essentiellement le Sanchin Dachi ) sont ses principales caractéristiques ».
- Wado-ryu :Style japonais de Karaté créé en 1939 par Hironori Ohtsuka. Celui-ci était maître de ju-jitsu lorsqu’il découvrit le karaté sous la férule de Gichin Funakoshi. Il complètera quelques lacunes grâce à ses connaissances initiales et à la pratique du Shito-ryu afin de créer son style plus proche du Budo. « Ce style favorise la souplesse et la simplicité. Ses postures sont plus hautes, ses techniques plus enroulées et plus fluides ».
- Shito-ryu :Style de Karaté d’Okinawa créé en 1939 par Kenwa Mabuni. Le fondateur a été un élève brillant des 2 grands maîtres de l’île : Anko Itosu du Shuri-Te, et Kanryo Higashionna (ou Higaonna) du Naha-Te. Ce style possède officiellement 60 Katas. « Les déplacements sont basés sur les esquives pour sortir systématiquement de la ligne d'attaque de l'adversaire. La hauteur et la largeur des postures varient sans arrêt : Shiko Dachi, Sanchin Dachi, Neko Ashi Dachi... Les techniques sont courtes, enroulées, les bloquages sont puissants et on utilise fréquemment les saisies... Le placement des hanches est une donnée primordiale de ce style ».
- Kyokushinkai :Style créé en 1964 par Masutatsu Oyama à partir du Goju-ryu et de quelques éléments du Shotokan. Le karaté Kyokushin est basé sur le combat au contact. « La recherche de l'efficacité prime sur le reste. Le travail des katas, très proches de ceux du Goju-Ryu passe largement après le combat. Travail en ligne et enchaînements de coups de poings au corps sont privilégiés ».
- Uechi-ryu :Style de Karatedo Okinawaïen hérité de l'enseignement de Kanbun Uechi. Kanbun Uechi partit en Chine et fit la connaissance d’un maître chinois Zhou Zihe (Shu Shiwa en okinawaïen). Shu Shiwa, expert d’une école de boxe chinoise du nom de pangainon, va enseigner ce style à Kanbun pendant dix ans. « Le pangainon est basé sur les boxes du tigre, de la grue et du dragon. Son originalité est le travail main ouverte, les coups portés avec la pointe des orteils, des piques aux yeux, des blocages circulaires. Le style associe l'attaque et la défense dans un même mouvement et favorise l'endurcissement du corps pour l'attaque et la défense, notamment lors du Katas Sanchin » .
- Shotokaï :Ce style se veut être le prolongement des recherches de Yoshitaka Funakoshi (Shotokan) et intègre des techniques et notions propres à l’aïkido afin de rendre la méthode davantage en rapport avec les traditions martiales japonaises (Budo). « Deux courants prédominent le shotokaï actuel, celui de Tetsuji Murakami (également subdivisé en plusieurs associations du fait de sa mort et de la dispersion de ses élèves : Kiseikai, Shotokaï Europe, Mushinkai…) et celui de Mitsusuke Harada ».
- Shorin-ryuLe :Shorin-ryu est l'un des styles de karaté d'Okinawa les plus anciens, qui tire ses racines du Shuri-Te. Son fondateur est Sokon Matsumura. « La spécificité du shorin-ryu réside dans la finesse et la maitrise des bloquages. Ce style met donc en avant la maitrise de la technique plutôt que la puissance. Le perfectionnement des techniques passe par un travail approfondi des kata ».
- Kobudo :Style utilisant les armes agraires, le terme recouvre toutes les pratiques d'armes associées aux arts martiaux japonais. « De nombreuses armes sont utilisées telles que le katana, le wakizashi, le bo, le jo, le nunchaku, le sai, le sansetsukon », ...
- ShinshokaïLe Shinshokai : un style de karaté adapté aux moins valides. Il a été développé par Sensei Jacques Debatty (Belgique). « Il est le fruit d'années de pratique et de recherches avec des personnes ayant différents handicaps. Le karaté shinshokai vise à ce que chacun, quelles que soient ses difficultés, puisse les surmonter, être revalidé et pratiquer pleinement. Art martial à part entière le shinshokai permet à chacun de développer son mental et son aptitude au combat de survie en s'imposant un handicap, par exemple, pratiquer le kihon, les katas ou encore le combat avec un bras dans le dos. Est »
- Tokitsu-Ryu JiseidôLe Jiseidô :est une forme de combat à mains nues /(« kara-te" : main vide)/ de percussion dont le principal objectif est l'efficacité. Efficacité immédiate, qui trouve son expression dans les techniques de combat. Efficacité à long terme, ce qui signifie préserver et augmenter sa santé et son bien-être au fil du temps. Développée en plus de 30 ans d'études et de recherches menées par Kenji Tokitsu sensei, la méthode fait sienne le concept profondément ancré dans la culture orientale selon lequel corps et esprit forment une unité indissoluble. « Ce style de synthèse développe plus particulièrement une pratique de « l’art de la percussion à mains nues » par la fluidité, la continuité et la souplesse des mouvements corporels inspirées principalement des principes du TaiChi Chuan Martial et du Qi Gong (Kikô). »
Le code de conduite du karateka
1. L’HONNEUR : MEIYO : C’est la qualité essentielle. Nul ne peut se prétendre Budoka (Guerrier au sens noble du terme) s’il n’a pas une conduite honorable. Du sens de l’honneur découlent toutes les autres vertus. Il exige le respect du code moral et la poursuite d’un idéal, de manière à toujours avoir un comportement digne et respectable. Il conditionne notre attitude et manière d’être vis à vis des autres.
2. LA FIDELITE : CHUJITSUIl : n’y a pas d’honneur sans fidélité et loyauté à l’égard de certains idéaux et de ceux qui les partagent. La fidélité symbolise la nécessité incontournable de tenir ses promesses et remplir ses engagements.
3. LA SINCERITE : SEIJITSU ou MAKOTOL a fidélité nécessite la sincérité dans les paroles et dans les actes. Le mensonge et l’équivoque engendrent la suspicion qui est la source de toutes les désunions. En karaté – do, le salut est l’expression de cette sincérité, c’est le signe de celui qui ne déguise ni ses sentiments, ni ses pensées, de celui qui se sait authentique.
4. LE COURAGE : YUUKI ou YUUKAN : La force d’âme qui fait braver le danger et la souffrance s’appelle le courage. Ce courage qui nous pousse à faire respecter, en toutes circonstances, ce qui nous paraît juste, et qui nous permet, malgré nos peurs et nos craintes, d’affronter toutes les épreuves. La bravoure, l’ardeur et surtout la volonté sont les supports de ce courage.
5. LA BONTE et LA BIENVEILLANCE : SHINSETSU La bonté et la bienveillance sont les marques de ce courage qui dénotent une haute humanité. Elles nous poussent à l’entraide, à être attentif à notre prochain et à notre environnement, à être respectueux de la vie.
6. LA MODESTIE et L’HUMILITE : KEN La bonté et la bienveillance ne peuvent s’exprimer sincèrement sans modération dans l’appréciation de soi – même. Savoir être humble, exempt d’orgueil et de vanité, sans faux-semblant est le seul garant de la modestie.
7. LA DROITURE : TADASHI ou SEI : C’est suivre la ligne du devoir et ne jamais s’en écarter. Loyauté, honnêteté et sincérité sont les piliers de cette droiture. Elle nous permet de prendre sans aucune faiblesse une décision juste et raisonnable.
8. LE RESPECT : SONCHOO : La droiture engendre le respect à l’égard des autres et de la part des autres. La politesse est l’expression de ce respect dû à autrui quelles que soient ses qualités, ses faiblesses ou sa position sociale. Savoir traiter les personnes et les choses avec déférence et respecter le sacré est le premier devoir d’un Budoka car cela permet d’éviter de nombreuses querelles et conflits.
9. LE CONTRÔLE DE SOI : SEIGYO : Cela doit être la qualité essentielle de toute ceinture noire. Il représente la possibilité de maîtriser nos sentiments, nos pulsions et de contrôler notre instinct. C’est l’un des principaux objectifs de le pratique du Karaté – Do, car il conditionne toute notre efficacité. Le code d’honneur et de la morale traditionnelle enseignée dans le Karaté – Do est basé sur l’acquisition de cette maîtrise.
Les 20 préceptes laissés par Maître Gichin Funakoshi
C'est pour guider les élèves vers une meilleure perception spirituelle des arts martiaux que Maître Gichin Funakoshi a élaboré le Nijukun, les 20 préceptes du Karaté do :
- N'oublie pas que le karaté commence dans le respect et finit dans le respect.
- Pas de première attaque en karaté.
- Le karaté est l'instrument de la justice.
- Connais-toi d'abord toi-même, puis connais les autres.
- L'esprit plus que la technique.
- Libère et garde détaché ton esprit.
- La malchance provient de la négligence.
- Ne pense pas que le karaté est seulement au dojo.
- L'entraînement en karaté dure la vie entière.
- Pense toutes choses de la vie au travers du karaté, là est la subtilité cachée.
- Le karaté est comme l’eau bouillante, qui redevient froide si vous ne lui apportez pas continuellement de la chaleur.
- Ne pense pas à gagner, pense à ne surtout pas perdre.
- Change en fonction de ton adversaire.
- Dans le combat, la stratégie réside à distinguer les ouvertures des points invulnérables.
- Pense aux bras et aux jambes humains comme à des sabres.
- Passé votre foyer, 1 million d'ennemis attendent.
- Le novice s'astreint à la posture de garde formelle, la posture naturelle viendra plus tard.
- Le kata doit être exécuté strictement, en combat c'est une autre chose.
- N'oublie pas de moduler la puissance de la force, l'élasticité du corps et la vitesse relative des techniques
- Penses-y tout le temps et suis ces préceptes au quotidien.
Réaliser par : YAHIA SLIMANI